Dans le monde du logiciel libre, il se passe toujours quelque chose. En ce moment, c’est «Libre en fête» un peu partout en France (du 6 mars au 12 avril), et vendredi 13 mars, ce fut soirée «Libre en Fête», au Café-Librairie Grenouille que nous remercions vivement de nous avoir accueillies.
Ce fut une bonne soirée, avec des gens sympathiques, dont certains utilisent GNU/Linux au quotidien (Ubuntu et Linux Mint, dérivée d’Ubuntu avec l’agréable «bureau» Cinnamon).
Je mets ci-après le texte de notre mini-conf, que j’ai un peu arrangé, ainsi que le fichier qui nous a servi pour faire notre grand carton (voir ci-dessus). Nous n’avions pas d’ordinateur, juste du papier. Il est toujours amusant de faire des collages.
Pour tout dire sur le Logiciel libre, il faudrait plusieurs soirées et on s’aperçoit après coup des oublis, des bouts non achevés dans la discussion qui a suivi la mini-conf.
Je rajoute donc dans ce billet quelques indications et quelques liens pour que les gens qui sont venus puissent poursuivre leurs recherches ou les faire aboutir. Tout le monde peut rajouter des commentaires et des questions pour compléter la discussion, à la suite de ce billet.
Fichiers de la mini-conf
Ces fichiers peuvent être téléchargés d’un clic droit. Si vous faites un clic gauche sur les fichiers PDF, ils s’affichent en principe très bien dans Firefox qui contient un lecteur acceptable. Cependant, si vous affichez ces fichiers dans un bon lecteur de PDF, vous verrez que le panneau latéral affiche soit une table des matières (conf-grenouille.pdf), soit les pages en miniature (conf-carton.pdf). C’est pratique pour se déplacer dans le fichier. Dans son panneau latéral, Firefox n’affiche que les pages en miniature (il faut aussi activer le panneau latéral qui est invisible par défaut, fouillez dans les icônes).
Sous GNU/Linux, les lecteurs libres de PDF sont variés : Evince, XPDF, ePDFViewer… Allez voir la page pdfreaders.org pour en découvrir d’autres et ceux qui sont faits aussi pour M$Windows ou d’autres systèmes.
Texte de la mini-conf
Voici le texte de notre mini-conf, que j’ai un peu arrangé, en deux formats (PDF et ODT) :
- conf-grenouille.pdf (avec plan «cliquable» dans le panneau latéral et dans le texte)
- conf-grenouille.odt — vous pouvez ainsi le modifier et le réutiliser, comme tout le contenu de L-A, licence libre CC-By-SA. Le fichier peut s’ouvrir avec tout traitement de texte qui intègre le format ouvert ODT, comme LibreOffice, Abiword, etc.
Carton de la mini-conf
Voici aussi le fichier qui contient notre carton photographié ci-dessus, plus une image tirée d’une conférence de Richard Stallman (TEDtalk 2014), en deux formats (PDF et ODT) :
- conf-carton.pdf (avec pages en miniature, dans le panneau latéral, pour une vue d’ensemble ou pour se déplacer rapidement dans le fichier)
- conf-carton.odt
Typos du carton
Les polices de caractère utilisées dans le fichier conf-carton.odt (nom du style, nom de la typo, taille (pt) choisie) sont sous licence libre ou sous une licence qui permet son utilisation pour un usage non commercial (il y a très peu de typos sous licence libre) :
- titlebig0 – Comic Balloon – 80 (voyez sur dafont.com)
- titlebig1 – SF Comic Script – 96 (voyez sur dafont.com)
- textbig1 – Artifika – 48 (Licence libre SIL Open Font License v1.10, sur FontSquirrel)
- titlebig2 – BD Cartoon Shout – 66 (voyez sur dafont.com)
- textbig2 – Bubblegum Sans – 66 (Licence libre SIL Open Font License v1.10, sur FontSquirrel)
Dépliants d’information
Nous avions commandé à la FSF-E (Free Software Foundation – Europe) une série de dépliants que nous avons laissés au Café-Librairie Grenouille :
- Logiciel Libre et outils (Logiciel Libre et libertés des utilisateurs)
- Défendre ses emails avec GnuPG
- Libérez votre Android
- Journée de Libération des Documents
- DRM, Mesures techniques de restrictions
Vous pouvez retrouver ces documents au format PDF et en français sur cette page de la FSF-E. La page en anglais de la FSF-E offre les mêmes dépliants, également dans plusieurs langues et elle est peut-être plus à jour.
Dans le dépliant sur Android, nous avons modifié ainsi le premier paragraphe sous l’intitulé «Libérez votre téléphone» :
Android n’est pratiquement plus libre ; seul le noyau Linux reste à peu près libre. Google abandonne ses applications libres et ne fournit plus que des logiciels et des services privateurs.
Source : Ron Amadeo, Android is open—except for all the good parts, 21 octobre 2013, consulté le 10 mars 2015. Histoire précise d’Android, article très intéressant.
Richard Stallman
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Richard Stallman, le voici fin 2012, photographié par Preliminares 2013, (licence CC-By-SA, Wikimedia).
Vous pouvez aussi en savoir plus en lisant :
Ensuite, vous êtez fin prêts pour regarder une vidéo d’une très bonne conférence de Stallman en français : «Logiciels libres et Education», CRDP de Versailles, juin 2012 (page de l’APRIL, avec lien vers la vidéo, qui peut être téléchargée, et transcription de la conférence).
Et enfin, voici sa biographie, publiée sous licence libre :
R. Stallman, S. Williams et C. Masutti, Richard Stallman et la révolution du Logiciel Libre : une biographie autorisée, Paris, Éd. Eyrolles, Collection Framabook, 324pp, licence libre GNU Free Documentation License. Téléchargement : Framabook — fouinez dans le site, il y a différents livres sous licence libre.
Comment échapper au nuage ?
Quelqu’un a fait remarquer que c’était vraiment pratique de mettre sur un cloud proprio, du genre Dropbox ou Google Drive, des photos qu’on veut partager avec plusieurs personnes.
Il est vrai que c’est peu avisé d’envoyer ses photos en fichier joint à plusieurs personnes. C’est mal commode pour vous et pour vos correspondants et cela risque d’importuner ces derniers.
- La question est plutôt : est-ce que je peux abandonner toute liberté pour un côté pratique ?
- Comment faisiez-vous avant le cloud ?
- Pourquoi ne pas choisir un cloud qui soit au moins fourni par une entreprise française, non cotée en Bourse et dont les «serveurs cloud» sont en logiciel libre et en France ? (OVH, qui est aussi le FAI le moins moisi des FAI commerciaux).
Chercher des alternatives
Au lieu de céder en se disant le nuage est une solution pratique, il vaut mieux perdre un peu de temps à chercher d’autres solutions. En voici quelques-unes :
- Mettre vos photos sur votre site web chez un hébergeur, comme Toile-libre.org ou même chez OVH
- Louer un serveur chez OVH ou autre pour y installer Owncloud ou Cozy Cloud
- Installer Owncloud ou Cozy Cloud chez vous.
- La première solution vous apprendra à faire un site web avec des logiciels libres, ce qui vous rendra indépendants. Vous comprendrez vraiment combien Facebook est une supercherie néfaste pour un web ouvert à tous.
- La deuxième solution vous apprendra à administrer un serveur sans risquer qu’il soit détourné par des malfrats.
- La troisième solution est plus risquée car votre serveur à la maison peut être infiltré et détourné par des malfrats et devenir une machine zombie.
Regarder autour de soi
Les gens du Libre sont très actifs et se rendent compte qu’il doivent aider les autres à se libérer des entreprises qui vous enferment dans leurs serveurs (Facebook, Google, Dropbox, etc.).
Quelques projets sont en cours, comme ceux-ci :
- FreedomBox — je vais corriger ce billet qui date un peu
- Yunohost — distribution GNU/Linux qui vous installe un serveur paramétré, avec du Cloud.
Cependant, il ne faut pas se lancer sans réflexion dans ces deux projets séduisants. Il faut faire des essais. Il se peut que L-A fasse l’essai d’une FreedomBox avec BeagleBone Black, mais nous devons potasser encore un peu. Yunohost paraît très facile mais il faut toujours être très prudent avec les serveurs car ils sont l’objet d’attaques constantes.
Site web pour galerie de photos
Ceci pour répondre, par la même occasion, à quelqu’un qui, parlait peut-être de Ruby on Rail hébergé chez Google et se demandait comment s’en échapper.
Piwigo est un logiciel libre français qui vous permet de faire un site web sous forme de galerie de photos. Vous pouvez définir des permissions pour autoriser des utilisateurs ou des groupes d’utilisateurs à voir certains albums ou certaines photos.
D’une pierre, deux coups : vous partagez certains albums avec vos proches et d’autres albums avec tout le monde. Si vous mettez des photos dans le cloud, c’est juste pour vos proches, tandis qu’avec Piwigo, vous avez un seul espace pour vos proches et le reste du monde.
Cela paraît être la solution la plus pratique, la plus sûre et qui est accessible aux débutants même si cela demande un bon travail de préparation. L’informatique est partout, il faut apprendre les bases pour devenir indépendants et libres.
Pour les associations
Nous n’avons pas du tout abordé le sujet «Le Libre et les associations» mais j’en parle là : Liberté et confidentialité : Lettre ouverte aux associations.