S’insurger contre la surveillance massive de la NSA et de ses sbires

Logo de l'insurrection contre la surveillance massive Depuis le triste anniversaire de la mort d’Aaron Swartz, qui s’est suicidé le 11 janvier 2013, jusqu’au le 11 février 2014, une campagne de protestation contre la surveillance numérique massive a lieu aux États-Unis. Cette campagne, lancée par l’Electronic Frountier Foundation, culmine demain par une journée d’insurrection, intitulée «The Day We Fight Back against mass surveillance»: Mobilisation en hommage à Aaron Swartz et journée de contre-attaque.

Vous pouvez signer les Principes internationaux sur l’application des droits de l’Homme à la surveillance des communications: «Ces 13 principes, rédigés par des ONG et des juristes du monde entier, établissent que la surveillance de masse est une atteinte aux lois internationales sur les droits de l’homme …»

Voici le résumé de ces 13 principes:

  1. Légalité: Toute limitation au droit à la vie privée doit être fixée par la loi
  2. Objectif légitime: Les lois doivent seulement autoriser la surveillance des communications par des autorités étatiques identifiées afin d’atteindre le but légitime qui correspond à un intérêt légal essentiel, nécessaire dans une société démocratique.
  3. Nécessité: Les lois autorisant la surveillance des communications par l’État doivent limiter la surveillance à ce qui est strictement et manifestement nécessaire au but légitime.
  4. Pertinence: Tout cas de surveillance des communications autorisé par la loi doit concourir à la réalisation du but légitime spécifique identifié.
  5. Proportionnalité: Les décisions concernant la surveillance des communications doivent assurer un équilibre entre les bénéfices recherchés et les atteintes aux droits des utilisateurs et des intérêts en présence.
  6. Autorité judiciaire compétente: Les décisions concernant la surveillance des communications doivent être prises par une autorité judiciaire compétente impartiale et indépendante.
  7. Procédure équitable: Les États doivent respecter et garantir le respect des droits fondamentaux de chaque individu en s’assurant que des procédures légales régissant les atteintes aux droits de l’homme sont correctement édictées par la loi, systématiquement appliquées, et mise à disposition du public.
  8. Notification à l’utilisateur: Les individus doivent se voir notifier toute décision autorisant la surveillance de leurs communications dans un délai suffisant et avec assez d’informations pour leur permettre de faire appel de la décision, et doivent avoir accès à tous les documents présentés pour soutenir la demande d’autorisation.
  9. Transparence: Les États doivent faire preuve de transparence à l’égard de l’utilisation et de l’étendue des techniques et des possibilités de surveillance des communications.
  10. Contrôle public: Les États doivent établir des mécanismes de contrôle indépendants afin de garantir la transparence et la redevabilité dans le cadre de la surveillance des communications.
  11. Intégrité des communications et des systèmes: Les États ne doivent pas contraindre les fournisseurs de services et les vendeurs de matériel informatique ou de logiciel à développer au sein de leurs systèmes des capacités de surveillance ou de contrôle, ou à collecter ou à stocker des informations.
  12. Garanties relatives à la coopération internationale: Les traités d’assistance judiciaire mutuelle en vigueur entre les États doivent garantir qu’en matière de surveillance des communications la loi applicable soit celle présentant le plus haut degré de protection.
  13. Garanties relatives à l’accès illégitime: Les États doivent adopter une législation criminalisant la surveillance illégale des communications par des acteurs publics ou privés.

Si vous ne savez rien de ces questions de vie privée et de libre accès aux données publiques qui sont pourtant fondamentales, vous pouvez déjà vous informer sur le web:

  • L’accès libre aux données que défendait Aaron Swartz: Manifeste de la guérilla pour le libre accès
  • Le scandale de l’espionnage massif que pratique non seulement la NSA mais ses services auxiliaires: Google, Facebook, Apple, Micro$oft, Amazon, Yahoo et d’autres.

Source: À Propos des Principes.

Merci à Edward Snowden de nous avoir mis le nez dans ce que nous ne voulons pas voir, même si l’EFF a déposé plainte depuis janvier 2006, déjà, contre l’espionnage abusif de la NSA. Merci à Richard Stallman de nous rappeler constamment qu’il ne tient qu’à nous de ne pas être prisonniers des services auxiliaires de la NSA.

Modestement, et malgré notre cœur lourd, nous ferons, avec Libre-Fan et Liberté GNU/Linux, notre petite part de colibri :

  • En résumant les infâmies de Google, Facebook et les autres
  • En vous proposant quelques vidéos pour vous informer (vidéos répérées et transcrites par l’April, notamment, colonne latérale de L-A)
  • En vous indiquant comment échapper à pas mal d’espionnage et au moins à compliquer la tâche des espions, même de la NSA. — Voyez la catégorie Données et vie privée (Reprenez la main sur vos données et votre vie privée !), sur Liberté GNU/Linux.

Il faut bien sûr un combat politique, adhérer à l’APRIL est une bonne méthode. Mais vous pouvez aussi, chacun, résister et vous insurger, de manière concrète et en restant assis devant votre écran d’ordinateur. Les gens ont au moins le pouvoir d’abattre Google et Facebook — c’est vraiment facile.

À demain peut-être.

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